À la suite de la séance du CNESER du 2 février, le SNPTES rappelle tout son soutien aux étudiants dont la précarité s’accentue depuis plus d’un an par la crise sanitaire de la COVID 19. Si les médias et les politiques en ont pris conscience récemment, par des drames terribles qui ont frappé des étudiants, les communautés universitaires sur l’ensemble des territoires ont pris la mesure de toutes les difficultés des étudiants et ont su réagir immédiatement et de façon conséquente sur les aspects matériels notamment par la distribution de repas, de matériels informatiques et de distribution de produits permettant d’assurer les gestes barrières.

L’isolement social combiné à toutes les difficultés auxquels les étudiants se confrontent sont sources d’un stress et de détresses psychologiques auxquels les universités font face dans un contexte complexe faute de moyens et de personnels en nombre suffisant (psychologues, médecins, infirmiers...).

Le retour sur les campus pour suivre leur formation, retrouver un semblant de vie sociale est légitime pour les étudiants et attendu de tous les acteurs de l’enseignement supérieur, étudiants, les équipes pédagogiques, les équipes administratives et techniques.

Cependant l’absence de concertation entre le ministère et les établissements qui reçoivent souvent très tard ou à la dernière minute des circulaires mal préparées ne permet pas de répondre sereinement au retour sécurisé et nécessaire des étudiants pour retrouver en présentiel leurs enseignants et revoir la communauté étudiante.

Cette absence de concertation conduit à la circulaire du 22 janvier qui combine de nombreuses contraintes pour accueillir à nouveau les étudiants sur les campus. Le délai très court pour l’application de la circulaire et les contraintes de jauge qui s’imposent aux équipes administratives et pédagogiques, déjà exténuées par un an de travail difficile, ne permet de concevoir et mettre en œuvre une organisation satisfaisante pour assurer le retour des étudiant sur les campus de façon sereine dans tous les établissements.

C’est donc dans une grande inquiétude que se prépare un retour tant attendu ! Et que dire des préparations pour l’hybridation de tous les cours dès lundi 8 février. Cette hybridation, du fait des contraintes de jauge, nécessite des besoins importants de connexions concomitantes de flux vidéo et par conséquent une grande bande passante non disponible actuellement dans tous les établissements. Malgré l’investissement sans relâche depuis des mois des équipes des directions dédiées aux systèmes d’information, il est à craindre que les équipements n’aient pas été testés suffisamment pour s’assurer de bonnes conditions à la réalisation d’un très grand nombre de visioconférences simultanément. Le SNPTES demande un retour à une concertation régulière pour assurer un service public de l’enseignement supérieur de qualité.