Un projet politique qui va à l’encontre de la volonté d’inclure les enfants, les adolescents et les adultes handicapés.

Lors du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) du mardi 11 octobre 2022, les représentants du SNPTES-UNSA ont pu, à nouveau, donner leur avis sur le projet de décret relatif à l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA) et aborder, à cette occasion, le projet politique de transfert de son siège de Suresnes vers Saint-Germain-en-Laye.

Pour information, ce décret modifie le nom de cet établissement qui devient l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation inclusive (INSEI), il actualise aussi, à la fois, les missions et le vocabulaire utilisés dans les statuts et les missions décrites dans ces derniers. Le décret met ainsi, ce qui est logique, l’accent sur la formation des personnels de l’éducation nationale, mais aussi de l’enseignement supérieur, à une démarche inclusive qui permet aux enfants, aux adolescents et aux adultes, en situation de handicap, d’accéder au savoir de l’éducation. Précisons aussi que l’actuel INSHEA a aussi un rôle important en matière de documentation relative au handicap et à l’école inclusive et accueille aussi une unité de recherche.

Bref, pour le SNPTES, grâce à l’activité de nos collègues de l’INSHEA et à leur attachement à l’intérêt général, cet institut est devenu un bel outil, ses formations dont les travaux de recherche sont reconnus et l’importance de ses missions ne peuvent être ignorées… il n’en demeure pas moins que, paradoxalement, ce bel outil est menacé !

Cette menace sur ce bel outil pourrait prendre la forme d’un déménagement contraint de Suresnes vers Saint-Germain-en-Laye. Ce départ est uniquement dû à la volonté du Président de la République d’installer, dans les locaux actuels de l’INSHEA, le futur Musée mémorial du terrorisme (sic). Bien entendu, le SNPTES ne conteste pas la volonté de créer un tel lieu de mémoire et comprend la philosophie qui a guidé le choix de l’installer sur le Mont-Valérien. Cependant, le SNPTES, sans être grand clerc, sait que ce déménagement, en privant l’institut de personnels qui, pour des raisons diverses, partiront ailleurs, se privera définitivement de la mémoire, de la technicité, des travaux de recherche et des connaissances de cette communauté. Ce projet de déménagement, pour le SNPTES, est aussi violent qu’inutile. Inutile, car en réalité, le site de Suresnes et son voisinage permettraient à ce musée mémorial du terrorisme d’ouvrir ses portes tout en permettant à l’INSEI de rester dans la partie non classée des bâtiments. Pour le SNPTES, il est temps de se mettre autour d’une table et de négocier !