7 novembre, journée européenne du radon : Le SNPTES-UNSA rappelle que des collègues et usagers sont toujours exposés à ce gaz radioactif
à l’occasion de la journée européenne du radon, ce 7 novembre, le SNPTES dénonce les manquements, de certaines directions, à l’évaluation des risques liés à l’exposition à ce gaz naturel.
Naturellement présent dans certaines régions de France et sans danger à l’air libre, ce gaz présente des risques pour la santé lorsqu’il s’infiltre et s’accumule dans les bâtiments. Dans les espaces clos et confinés, le radon peut atteindre des concentrations élevées qui sont nocives pour les voies respiratoires en cas d’exposition prolongée et qui peuvent, à long terme, causer notamment des cancers du poumon. Tous les types de bâtiments sont concernés.
Pour prévenir les effets sur la santé humaine, le SNPTES rappelle que la réglementation oblige la réalisation de diagnostics radon spécifiques selon la nature du bâtiment Etablissement Recevant du Public (ERP) et Etablissement Recevant des Travailleurs (ERT) et la zone géographique ( Arrêté du 27 juin 2018 portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français).
Le dépistage obligatoire du radon doit être réalisé tous les 10 ans pour les ERP situés au minimum en zone 3 à potentiel radon significatif (Décret n° 2018-434 du 4 juin 2018 portant diverses dispositions en matière nucléaire). Ce dépistage doit, nécessairement, être large et ne pas se limiter à quelques locaux.
L’employeur a l’obligation de procéder à l’évaluation du risque de son établissement situé en rez-de-chaussée ou en sous-sol d'un bâtiment et également pour les lieux spécifiques sous terrains sur l’ensemble du territoire (y compris départements et régions d’outre-mer). Cette évaluation peut passer par un mesurage (Décret n° 2018-437 du 4 juin 2018 relatif à la protection des travailleurs contre les risques dus aux rayonnements ionisants )
Le SNPTES exige que :
- le seuil limite de concentration du radon à 300 bq/m3 soit respecté partout ;
- les dépistages se fassent plus régulièrement et pas tous les 10 ans;
- tous les usagers et personnels en zones 2 et 3 soient avertis des risques encourus par une exposition au radon ;
- des travaux immédiats soient engagés dans les lieux dont les seuils sont supérieurs à 300 bq/m3 ;
- des détecteurs permanents soient disponibles dans les unités et services sensibles ;
- les agents ayant été exposés disposent d’un suivi médical renforcé et qu’ils soient accompagnés par leur établissement ;
- le risque radon soit dans tous les documents uniques d'évaluation des risques des établissements à minima en zones 2 ou 3, trop de collègues par manque de transparence de leurs établissements ont été exposés au radon sans le savoir.
Cessons cette politique de l’autruche menée par quelques directions, n’oublions pas que ce gaz est la seconde cause de cancer du poumon derrière le tabagisme. Le SNPTES rappelle qu’une exposition à la fois au tabac et au radon augmente de façon significative le risque de développer un cancer du poumon.
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