CNESER du 14 mai 2024, compte rendu du SNPTES
Le CNESER s’est réuni, ce mardi 14 mai 2024, au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, rue Descartes, afin de donner son avis sur un nombre important de projets de textes. Ainsi, dans une première version, l’ordre du jour comportait 42 projets de texte… Certes, un CNESER peut durer plus de 20 heures d’affilée comme lors de l’examen de la loi de programmation de la recherche en juin 2020, mais il est apparu plus raisonnable au ministère de revoir légèrement à la baisse le contenu de cette séance.
Le CNESER a, dans un premier temps, examiné 22 textes relatifs aux BTS. Il s’agissait, pour résumer, de fixer ou de faire évoluer les conditions de délivrance de ce diplôme dans différentes spécialités. Le SNPTES se montre attentif à la qualité de cette formation de l’enseignement supérieur par laquelle sont passés de nombreux collègues ITRF, ITA ou enseignants, il nous a donc paru souhaitable d’approuver les évolutions proposées par le ministère afin, notamment, d’assurer la pérennité des BTS.
Le CNESER devait aussi examiner un arrêté portant accréditation d’universités en vue de la délivrance du diplôme d’État d’infirmier de bloc opératoire, le SNPTES approuve, bien entendu, ce procédé d’universitarisation * des formations de santé qui renforce nos établissements tout en offrant aux infirmières et infirmiers une reconnaissance légitime ainsi que de nouvelles perspectives de carrière.
Le CNESER devait, par ailleurs, donner son avis sur différents projets de textes destinés à faire évoluer la formation de sage-femme. Le SNPTES ne peut qu’approuver des textes qui entendent : intégrer la formation des sage-femmes dans les universités ; créer un troisième cycle en maïeutique ; reconnaître le statut de sage-femmes agréés maîtres de stage des universités ; permettre aux sage-femmes possédant un doctorat de conjuguer pratique clinique et activités d'enseignement et de recherche et, enfin, considérer l'activité de sage-femme comme une profession médicale à part entière !
Lors de cette séance du CNESER devaient aussi être examinés trois projets d’arrêté autorisant autant d’écoles privées à délivrer des diplômes.
Le SNPTES, une nouvelle fois, tient à préciser qu’il n’est pas opposé à l’économie de marché en général et à l’enseignement supérieur privé en particulier. Nous nous opposons, simplement, au développement d’un certain enseignement privé lucratif qui en échange de frais de scolarité élevés (parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros) n’apportent pas toujours une formation de qualité ni l’assurance de débouchés professionnelle ! Le SNPTES, concernant l’une de ces trois écoles (spécialisée dans la mode) regrette de voir, à nouveau, le CNESER devoir donner son avis… puisqu’en juin 2021, la précédente demande de reconnaissance de cette école avait réussi l'exploit de n'obtenir aucune voix positive du CNESER, ce qui est rarissime... la reconnaissance avait cependant été attribuée par le ministère qui était passé outre l’avis du CNESER !
Enfin, le CNESER a été convié à donner son avis sur un beau projet de création d’un IAE * à l'Université de Bretagne Sud. Le SNPTES ne peut qu’approuver ce projet bien construit qui renforce l'offre de formation de cette université (actuellement 11 000 étudiants) et qui renforce aussi le service public dans des disciplines où nos universités sont en concurrence directe avec des écoles privées d'économie et de gestion (management). Un IAE, en particulier parce que les frais d'inscription y sont modérés, rend plus accessible les études supérieures tout en concurrençant, fort heureusement, un enseignement privé dont les frais de scolarité, dans ce domaine académique, sont extrêmement élevés.
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