Mise en place de la nouvelle licence de préparation au professorat des écoles, le SNPTES dénonce un calendrier affolant
Le SNPTES s’inquiète des conséquences engendrées par les nouvelles modalités du concours de professeur des écoles : les reçus-collés entre amertume et colère prévisibles
Le SNPTES et une très large partie de la communauté universitaire dénoncent, parmi les mesures relatives aux nouvelles modalités de recrutement et de formation des enseignants, le calendrier de mise en place de la nouvelle licence de préparation au professorat des écoles (LPPE). Ce calendrier prévoit, en effet, la généralisation progressive de cette nouvelle licence sans tenir compte du fait que les maquettes en question doivent être élaborées au sein des universités et notamment, gage d’enrichissement des projets, être soumises à l’avis de différentes instances des établissements universitaires concernés tout cela avant novembre prochain afin de les intégrer dans l’offre de formation de Parcoursup. Difficulté supplémentaire, pour pouvoir respecter cette dernière échéance, chaque licence, établissement par établissement, devra être accréditée par le ministère après, notamment, l’avis du CNESER.
Le SNPTES, sans condamner totalement ce projet, demande simplement au gouvernement d’être raisonnable et de repousser les premières mesures d’application de cette réforme. L’ensemble des personnels, mais aussi les étudiantes et étudiants n’ont pas à subir les soubresauts et les imperfections d’une réforme conduite à la hussarde !
Certaines mesures relatives à la licence LPPE et aux concours externes de professeur des écoles interrogent aussi le SNPTES et la communauté universitaire. Ainsi, la possibilité de ne pas avoir à subir les épreuves d’admissibilité sera offerte à certains candidats. Cette dérogation sera liée aux résultats validés de l’année de L1 et L2. Ce système interroge et, notamment, ne risque-t-il pas d’engendrer des inégalités de fait entre candidats notamment lorsque des étudiants de licence s’inscriront au concours dans une autre académie, ou encore une concurrence entre établissements ?
Enfin, le texte prend le risque de voir se développer un nombre important de reçus-collés. À savoir, des étudiants de L3, admis aux recrutements externes, mais qui faute de ne pas avoir validé la licence, au 1er septembre, perdront le bénéfice du concours ou autre catégorie de reçus-collés les professeurs stagiaires, étudiants de M2, qui n’auront pas validés le master. Chacun sait, au sein de la communauté universitaire que la gestion des reçus-collés est délicate et, sans être grand clerc, il n’est pas compliqué de deviner que cela engendrera du ressentiment et les pressions qui vont avec !
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