CNESER, malgré le contexte politique les travaux continuent
Les principales organisations syndicales de l’enseignement supérieur et de la recherche appellent à se mobiliser afin de ne pas permettre à l’extrême droite d’arriver au pouvoir.
Ce CNESER du 11 juin a été l’occasion, pour la plupart des organisations de l’enseignement supérieur et de la recherche, de cosigner un appel unitaire relatif aux risques qu’engendreraient, pour notre communauté, l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.
Le CNESER a, dans un premier temps, examiné un projet d’arrêté portant accréditation d’universités en vue de la délivrance du diplôme d'Etat d’infirmier de bloc opératoire (Rouen, Montpellier, UPC, Besançon). Le SNPTES a approuvé ce texte qui, en confiant cette délivrance du diplôme à des universités, renforce nos établissements tout en offrant aux infirmières et infirmiers une reconnaissance légitime ainsi que de nouvelles perspectives de carrière.
Le CNESER devait aussi examiner un projet d’arrêté portant accréditation d’universités en vue de délivrer le diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques (DFASO) – (Caen, Dijon et Rouen). Pour simplifier, ce texte a pour objet de former, sur des territoires faisant face à une pénurie de chirurgiens-dentistes, de futurs praticiens. Même si cet effort ne concerne que quelques territoires alors même que les déserts odontologiques sont de plus en plus étendus, le SNPTES a approuvé cette accréditation.
Le CNESER a ensuite dû donner son avis sur un projet de décret modifiant les dispositions du code de l’éducation relatives aux conditions et modalités d’admission aux formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de maïeutique. Cette modification des modalités d’admission en médecine fait suite à un arrêt du Conseil d’Etat, le SNPTES a approuvé ce projet de texte.
Par la suite, comme souvent, le CNESER a été appelé à donner son avis sur un projet d’arrêté fixant les établissements d’enseignement supérieur privés autorisés à délivrer un diplôme pouvant conférer le grade de licence ou de master. Le SNPTES tient, une nouvelle fois, à préciser qu’il respecte le travail d’un certain nombre de ces établissements privés ou consulaires qui ont, notamment, essayé de trouver des solutions pour diversifier l’origine de leurs élèves (bourses, alternances, modulation des frais de scolarité, etc.) ou, encore, ont développé une véritable recherche en leur sein, il n’en demeure pas moins que certaines officines privées ne font pas de tels efforts, le SNPTES a donc dû rejeter d’emblée le principe d’une telle reconnaissance ministérielle.
Le CNESER a ensuite dû donner son avis sur un projet de décret pérennisant les statuts de l’Université Côte d’Azur. Le SNPTES a approuvé ce texte qui clôt l’expérimentation et transforme cette université en grand établissement. Notons cependant quelques réserves du SNPTES et, notamment, la présence, parmi les établissements associés, d’écoles privés dont les produits commerciaux viennent concurrencer l’offre de formations de cette université. A contrario, le décret entérine, de façon bénéfique, l’universitarisation[1] de la formation de kinésithérapeute.
Par ailleurs, le CNESER a ensuite donné son avis sur un projet de texte modifiant le décret portant création de la communauté d’universités et établissements « Université Bourgogne-Franche-Comté ». Il s’agit de prendre acte du départ de l’Université de Dijon de cette COMUE. Cette dernière perdure jusqu’à un nouveau regroupement d’établissements… Ces changements continuels commencent à user la communauté universitaire ! Le SNPTES, en accord avec sa section locale d’établissement, a approuvé ce texte.
Enfin, le CNESER a donné son avis sur la création, à l’Université de Poitiers, d’une école interne d’ingénieurs dénommée École nationale supérieure des sciences applicatives et du risque (ENSAR). Pour le SNPTES, l’excellence de ce dossier et, notamment, les ouvertures professionnelles offertes aux futurs ingénieurs ou encore la présence, au sein de cette université, d’unités de recherche aussi diversifiées que dynamiques, ont conduit le SNPTES, à Poitiers comme au CNESER, a approuvé la création de l’ENSAR. Il convient de signaler que l’Université de Poitiers aura ainsi, désormais, deux écoles internes d'ingénieurs (l’ENSI et l’ENSAR).
[1] L’universitarisation est le fait de donner à une formation professionnelle un caractère universitaire en assurant le cursus des futurs diplômés au sein des établissements d’enseignement supérieur public.
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