CNESER, les nouveaux projets de texte relatifs aux formations techniques sont toujours bloqués sur le genre masculin
Voulons-nous, réellement, recruter des préparatrices en pharmacie ? Ou uniquement des préparateurs en pharmacie ? La féminisation des noms de métiers, notamment techniques, pour le SNPTES, n’est pas simplement un détail ! Lors du CNESER du mardi 9 juillet, des projets de texte relatifs aux préparateurs en pharmacie oubliaient, en n’utilisant que le masculin de ce substantif, que ce métier est aussi exercé par de nombreuses préparatrices. Et ce n’est là, malheureusement, qu’un exemple.
La question du genre des mots désignant les êtres humains dans leur statut ou leurs activités professionnelles n’est pas uniquement une simple question formelle de grammaire ou un illusoire argument juridique. Le langage façonne notre pensée. Et donc, il façonne notre société.
Exclure systématiquement les noms de métier féminisés ancre, dans nos mémoires à long terme, des stéréotypes sur le rôle des femmes et des hommes dans notre société. Il conduit aussi les jeunes à s’auto-censurer dans leurs choix professionnels.
Pour le SNPTES, l’argument juridique de l’emploi exclusif du masculin n’est pas fondé et il n'est d’ailleurs pas certain que le juge administratif, dans sa sagesse, annule un simple arrêté qui écrirait "préparatrice et préparateur" !
Il est temps que cesse, au nom de l'égalité, la règle discriminante du "masculin neutre" dans les textes officiels de la République comme dans les actes qui en découlent.
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