Gouvernement Barnier : Pour le SNPTES, on assiste à l’apogée du mépris à l’égard des électeurs !
Lors des dernières élections législatives, les électrices et électeurs ont sans équivoque sanctionné la politique menée par Emmanuel Macron. Les Françaises et les Français exigent un changement de cap et notamment l’abrogation de la dernière réforme des retraites, l’accès à des services publics de qualité sur l’ensemble du territoire et une augmentation significative de leur pouvoir d’achat. Pour le SNPTES, notre modèle démocratique est à bout de souffle, il est urgent de le réformer.
Le SNPTES est indigné d’apprendre la nomination de certains ministres qui sont connus pour leurs prises de position réactionnaires. Le SNPTES rappelle ses demandes d’abrogation de la loi immigration, d’abrogation de la dernière réforme des retraites et d’abrogation de la loi transformation de la fonction publique. Dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, le SNPTES rappelle son exigence d’une augmentation et d’une accélération des financements prévus dans le cadre de la loi de programmation de la recherche et la promulgation d’une loi de programmation de l’enseignement supérieur.
De plus en plus d’établissements font face à de graves difficultés financières. Les injonctions du ministère qui incitent les établissements à puiser dans leurs fonds de roulement, à augmenter leurs fonds propres, à s’endetter en contractant des prêts, à supprimer des emplois ou à remplacer des emplois de fonctionnaires par des contractuels ou vacataires démontrent le désengagement continu de l’État, dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le SNPTES le réaffirme les financements externes ne permettront jamais de combler le manque de financement de l’État, sans compter qu’ils entraîneront inévitablement une dépendance accrue vis-à-vis des créanciers.
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel est notamment connu pour être favorable à un renforcement de l'autonomie des universités. Pour le SNPTES, le maintien du projet dit « Acte 2 de l’autonomie » concomitant à la poursuite du désengagement de l’État est une bombe à retardement. Le bilan de l’acte 1 de l’autonomie, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), devrait inciter les directions des établissements à plus de prudence, avant de se lancer, sans négociation préalable, dans des expérimentations qui pour certaines réclament une modification de la législation ou de la réglementation. La vigilance du SNPTES se porte également sur la réorganisation de la recherche et notamment la mise en place des agences de programme qui pourraient imposer un recentrage stratégique dans quelques grandes thématiques au détriment des autres (cf. "Le SNPTES défend la diversité des thématiques à l’INRAE !"). Le projet dit « université, cheffe de file de l’enseignement supérieur et de la recherche » doit également être clarifié et faire l’objet d’une large concertation. Le SNPTES n’acceptera pas un affaiblissement du rôle d’opérateur des organismes de recherche. Il s’oppose au transfert de la gestion des personnels des EPST vers les universités.
Grands défenseurs du service public, les personnels sont soucieux de l’amélioration des conditions d’études et de vie des étudiantes et étudiants. Leur engagement est sans faille. Comme toutes les Françaises et les Français, ils exigent également une forte augmentation de leur pouvoir d’achat.
Le SNPTES rappelle qu’à qualification et fonction équivalentes les personnels qu’il représente sont moins bien rémunérés que dans le reste de la fonction publique et dans le secteur privé. Cette sous-rémunération couplée à une part de plus en plus importante de l’indemnitaire dans la rémunération globale pénalise nos collègues actifs et retraités.
Cette situation n’est plus tenable ! Le SNPTES exige une augmentation des moyens humains et financiers des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Le SNPTES appelle les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche à la journée d’actions intersyndicales, mardi 1er octobre 2024 : Pour les salaires, les services publics et l’abrogation de la loi retraites !
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