25 novembre 2024, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
Au lendemain d’une journée de mobilisation qui a rassemblée plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la rue et en cette journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes, le SNPTES tient à rappeler son soutien et son attachement à toutes les actions qui permettront d’éradiquer ce fléau.
Au niveau international, c’est chaque jour en moyenne 140 femmes et filles tuées par un membre de leur famille. Aucun pays, aucun milieu social n’est épargné ! En France, au 20 novembre 2024, ce sont déjà quelques 120 féminicides !
Pour le SNPTES engagé au quotidien au travers de ses mandats dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et pour une réelle égalité femme-homme, c’est trop ! Le monde éducatif et universitaire se doit d’être un des acteurs prépondérants de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Pour cela, le SNPTES défend l’idée que la formation initiale et tout au long de la vie de l’ensemble des personnels des communautés éducatives et universitaires doit évoluer et être prioritaire.
Pour le SNPTES, il est plus qu’urgent d’accompagner les établissements qui n’ont ni le temps ni les moyens tant humains que financiers de construire et mettre en œuvre efficacement la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Par ailleurs, pour l’ensemble des personnels, le SNPTES est porteur de revendications. Le 12 avril dernier, la France a ratifié la 190ème Convention de l'Organisation internationale du travail (OIT) contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Il est temps que notre pays évolue positivement sur ces sujets en s’alignant sur les meilleures législations européennes.
L’ouverture de négociations doit se faire pour intégrer de nouveaux dispositifs dans la loi, pour :
- Faire un bilan rigoureux des mesures de 2018 et identifier les nouvelles dispositions à adopter.
- Construire un baromètre annuel pour évaluer le ressenti des personnels sur les violences sexistes et sexuelles au travail – sous l’égide du Haut Conseil à l’Égalité.
- La mise en place de sanctions pour tous les établissements qui n’ont pas de plan de prévention des violences sexistes et sexuelles et de dispositif de signalement négocié.
- Des droits pour protéger les victimes de violences conjugales : abrogation des jours de carence en cas d’arrêt maladie, interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle.
- L’obligation de formation des personnels des ressources humaines, personnels encadrants, élus dans les instances représentatives du personnel (comités sociaux d’administration, formations spécialisées…)
- Des moyens pour que les référentes et référents harcèlement/violence et les élus VDHA (violence, discrimination, harcèlement, agissement sexiste) puissent jouer leur rôle syndical : prérogatives clairement définies, temps de délégation, formations….
- L’obligation annuelle d’une campagne de sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles auprès de l’ensemble des personnels sur leur temps et lieu de travail.
- L’obligation de mise en place de dispositifs de prévention spécifiques pour les personnels les plus vulnérables et notamment les jeunes, les précaires, les personnes LGBTI+, les travailleuses de nuit ou en milieu non mixte…
- Un accès aux soins garanti avec le remboursement à 100 % des consultations en psycho-traumatologie pour les victimes.
En plus de ces revendications, le SNPTES revendique la mise en place, par les directions, d’un système de confidentialité des données professionnelles et personnelles des victimes.
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