Table ronde du congrès du SNPTES de Chasseneuil du Poitou : « Quels leviers pour une plus grande attractivité des métiers ? »
Cette troisième table ronde du colloque anniversaire du SNPTES a réuni :
- Nicolas Boistay, directeur général des services adjoint à l’Université de Poitiers en charge des moyens
- Luc Farré, secrétaire général de l’UNSA fonction publique
- Claude Fortin, présidente de de la FPPU Canada (Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche)
- Boris Gralak, secrétaire général du SNCS-FSU (Syndicat national de la recherche scientifique)
Les échanges ont été précédés par la présentation des premiers résultats d’une enquête menée par le SNPTES du 30 septembre au 27 octobre 2024 et qui portait sur l’attractivité des métiers. Environ 10 000 questionnaires ont été remplis par les personnels des ministères de l’éducation nationale, des sports, et de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Les résultats obtenus ont permis d’alimenter le débat et ainsi, de mettre en avant la persistance de l’importance de la rémunération et du salaire quand il s’agit d’attractivité. Cependant, au regard de cette affirmation, il apparaît que la notion d’évolution de carrière reste floue et sa méconnaissance amène 41% des contractuels interrogés à rester non titulaires plutôt que d’entrer dans la fonction publique.
Mais pour autant, ce qui pousse majoritairement les collègues à rejoindre la fonction publique que ce soit en tant que fonctionnaire ou en tant que contractuel, c’est avant tout le “sens du service public” et la “passion du métier”. Ces deux notions se retrouvent également dans l’éclairage canadien et sont complétées, d’un point de vue international, par un attrait de la recherche publique française du fait de l’existence du statut de fonctionnaire qui permet d’inscrire son activité dans le temps long.
L’ensemble des participants ont par ailleurs relevé qu’il était plus qu’urgent de travailler sur la valorisation des nombreux métiers existants dans les 3 champs ministériels. Cette valorisation doit se faire dès le lycée et à l’université. L’accueil d’alternants permet de répondre en partie à cette problématique qui s’accompagne de fait, d’une réflexion à avoir sur les conditions d’entrée dans le métier, dont une, nécessaire sur l’évolution des modalités de concours d’entrée dans la fonction publique.
Au-delà de la rémunération, les jeunes générations portent leur attention également sur la qualité de vie et des conditions de travail. L’action sociale, la restauration, la protection sociale complémentaire, l’accompagnement dans la parentalité sont autant de sujets importants.
Enfin, la souffrance au travail est aujourd’hui bien présente et pour quasiment la moitié des personnes interrogées, la principale cause de stress est la surcharge de travail, surcharge du fait de la vacance de certains postes, d’un changement perpétuel induit par les réformes incessantes et d’outils de gestion inadaptés.
Rendre attractifs nos métiers doit se faire au travers de toutes ces thématiques et le SNPTES continuera de porter ses revendications pour une fonction publique où les emplois permanents sont occupés par des fonctionnaires.
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