Recrutements en chute libre à l’INRAE : Le SNPTES confirme son diagnostic !
Le SNPTES avait déjà dénoncé une baisse significative des postes ouverts dans un précédent communiqué accompagnant l’ouverture des premiers concours 2025 à l’INRAE (Le SNPTES dénonce la baisse des postes ouverts).
L’ouverture, le 18 février, de la campagne 2025 de recrutement externe des ingénieurs et techniciens confirme cette tendance inquiétante. En effet, seulement 223 postes sont annoncés pour 2025, contre 282 postes en 2024, marquant une diminution de 25% des possibilités de recrutement pour les collègues IT en une seule année. Voici le détail des postes proposés :
- 7 postes d’adjoint-e technique (contre 10 en 2024)
- 89 postes de technicien-ne de la recherche (contre 106 en 2024)
- 40 postes d’assistant-e ingénieur-e (contre 55 en 2024)
- 51 postes d’ingénieur-e d’études (contre 59 en 2024)
- 36 postes d’ingénieur-e de recherche (contre 52 en 2024)
Le SNPTES constate un décalage flagrant entre les moyens réels alloués à l’INRAE et les objectifs ambitieux déclarés à maintes reprises par notre Direction. Ces objectifs visent notamment à répondre aux enjeux majeurs de la transition environnementale, de l’adaptation des pratiques agricoles et agro-industrielles.
Pourtant, c’est sous le signe d’une ambition forte pour relever ces défis environnementaux et soutenir les innovations que Philippe MAUGUIN, président-directeur général de l’INRAE, a présenté son programme le 15 octobre 2024 devant le Sénat, dans le cadre de sa candidature au renouvellement de son mandat. Cette ambition a également été réaffirmée lors de ses vœux du 2 janvier 2025. Pour le SNPTES, une telle ambition ne peut être concrétisée sans une dynamique de maintien des compétences à long terme et un recrutement de nouveaux talents pour développer les thématiques portées par l’INRAE.
Le SNPTES dénonce fermement toute stratégie de gouvernance qui se traduirait par toujours plus de belles paroles pour toujours moins de budget, aboutissant in fine à une surcharge de travail de plus en plus conséquente pour chaque agent et agente de notre institut.
Par ailleurs, le SNPTES constate que, sur la même période, le nombre de doctorantes/doctorants et post-doctorantes/post-doctorants est passé de 791 à 847. De plus, le nombre total de postes non-permanents a augmenté de 127 ETP entre 2024 et 2025. Les bilans successifs des dernières années montrent une tendance inquiétante : moins de postes permanents à l’INRAE pour une proportion toujours plus grande de postes à court terme.
Le SNPTES s’interroge sur les conséquences de cette situation :
- Qui va encadrer nos collègues doctorants et post-doctorants, dont le nombre augmente, si les postes permanents diminuent ?
- Quel devenir pour les doctorants et post-doctorants accueillis et formés aux thématiques de l’INRAE pour celles et ceux qui souhaiteraient rejoindre à terme notre institut, s’il n’est pas en mesure de prévoir une intégration professionnelle à long terme de ces compétences essentielles pour les solutions innovantes de demain ?
- Cette tendance est-elle le signe d’une précarisation institutionnalisée de l’emploi stable à l’INRAE ?
Sur la base de ce diagnostic alarmant, le SNPTES annonce sans détour : la pilule ne passe pas !
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