CNESER, le SNPTES dénonce un budget d’austérité et manifeste sa colère place de la Sorbonne !
Toute chose égale par ailleurs, le CNESER joue, dans l’enseignement supérieur et la recherche, le rôle de parlement, mais aussi de conseiller. Aussi, lorsque chaque année, le CNESER est appelé à donner son avis sur le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, ses débats, ses votes, sont scrutés de près.
Pour le SNPTES, cette année budgétaire 2025 ne se présente pas sous de bons hospices. Certains politiques, une nouvelle fois, ont préféré le mantra de l’austérité à la nécessité vitale de l’investissement public. Même si notre nouveau ministre, son cabinet et ses services ont essayé de limiter les dégâts, le fait qu’ils n’aient pas été entendus sur tout conduit une partie de nos établissements à subir une nouvelle période d’austérité.
Austérité, tout d’abord, en réduisant, pour un bon nombre d’établissements, les moyens budgétaires nécessaires pour offrir une offre de formation ambitieuse et pour conduire des recherches scientifiques essentielles, notamment, au développement et à la croissance économique ou, encore, pour lutter contre les défis auxquels notre pays est désormais confronté.
Austérité, de fait, en continuant à faire peser sur les établissements des mesures RH qui, dans les autres départements ministériels, demeurent financées, directement et intégralement, par le budget de l’État. Autrement dit, pour le SNPTES, c’est à l’État employeur de payer ses personnels, titulaires et contractuels, et de supporter l’ensemble des charges qui en découlent.
Austérité, ensuite, en contraignant les établissements à gérer la pénurie et à sabrer, parfois, dans l’offre de formation, dans les programmes de recherche ou dans les dépenses destinées à la vie étudiante. La pénurie c’est aussi, très vite, la suppression de postes et, derrière ces mots, des femmes et des hommes que l’on maltraite. Pour le SNPTES, l’autonomie des établissements ne doit pas conduire nos directions à gérer les manques ou à renoncer, progressivement, aux missions essentielles que notre communauté devrait normalement remplir.
C’est en particulier pour ces raisons que le SNPTES, lors de ce CNESER du 11 mars, a voté malheureusement contre le projet de répartition des moyens du ministère l'enseignement supérieur et de la recherche. Pour le SNPTES, en période de crise comme en temps normal, un pays doit toujours investir dans sa jeunesse grâce à la formation, à la recherche et à la vie étudiante !
Outre ces questions budgétaires, le CNESER a aussi été appelé à donner son avis sur les points suivants.
- Le CNESER a été consulté sur un projet d’arrêté portant accréditation de l’Université d’Amiens en vue de délivrer le diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques (dentaire). Il s'agit de la suite logique de l'ouverture d’une UFR d’odontologie à Amiens en 2022. Cet établissement bénéficiera désormais de la possibilité de délivrer le diplôme de deuxième cycle (DFASO). Le SNPTES a bien entendu approuvé cette mesure qui permet de lutter contre les déserts médicaux et de consolider la formation universitaire amiénoise.
- Le CNESER a ensuite examiné un projet d’arrêté relatif au BTS « Bioqualité ». Il s'agit de remplacer le BTS du même intitulé de 2022 pour faire évoluer, en particulier, le contenu de ce diplôme afin de le faire correspondre encore mieux aux attentes du secteur. Les représentants du SNPTES ont soutenu ce projet.
- Le CNESER a ensuite dû donner son avis sur une modification des conditions de délivrance du BTS « diététique ». Ce projet de texte précise les dispositions relatives à l’évaluation du stage de diététique thérapeutique que les candidats ce BTS doivent obligatoirement effectuer. Le SNPTES a approuvé ce texte.
- Le CNESER, à la suite, a adopté un projet de décret permettant de tenir compte des difficultés rencontrées par les étudiantes et étudiants de Mayotte pour pouvoir passer normalement les épreuves de BTS lors de cette session 2025.
- Le CNESER, par ailleurs, a été consulté sur un projet permettant d’élargir les possibilités, pour les titulaires de diplômes technologiques, d’intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles (ATS). Le SNPTES, bien entendu, a approuvé cette politique qui valorise les filières technologiques et offre de beaux débouchés.
- Hasard du calendrier, le CNESER a dû donner son avis sur l’attribution du grade de master aux officiers diplômés de l’École spéciale militaire de Saint- Cyr issus du cursus sciences sociales et politiques. Le SNPTES a approuvé ce projet notamment en raison de la durée et de la qualité de la formation, mais aussi au fait que cette dernière s’appuie réellement sur une recherche « maison » ou associée de belle qualité. Par ailleurs, il convient de le souligner, l’Académie militaire de Saint- Cyr et ses écoles ont su tisser des échanges et partenariats avec d'autres écoles ou universités.
- Enfin et malheureusement… le CNESER a dû donner son avis sur le projet de référencer 3 024 formations privées sur Parcoursup. Le SNPTES a été contraint de désapprouver la totalité de ce référencement qui, cela est aussi désagréable que décalé, contient pourtant des formations de qualité, mais paradoxalement englobe aussi des formations privées de piètre réputation dont les frais d’inscription, très élevés, ne se justifient pas. Le SNPTES, sans être totalement opposé à l’enseignement privé, demande aux autorités publiques et judiciaires une plus grande vigilance sur ce secteur marchand d’un genre particulier.
Documents numériques (1)
![]() CNESER, le SNPTES dénonce un budget d’austérité et manifeste sa colère place de la Sorbonne ! Adobe Acrobat PDF |
Accompagne : |