Enseignement supérieur et recherche - Sommes-nous médicalement suivis dans nos établissements respectifs, nous assurent-ils une prévention médicale ?
Malgré les outils de communication et d’archivage, les équipes pluridisciplinaires en santé au travail ont de plus en plus de mal à assurer un suivi médical et nos directions, à identifier les personnes à risques particuliers.
Le SNPTES constate dans les retours d’enquêtes établissements un manque notoire :
- d’informations des agents envers leurs droits en matière de suivi médical ;
- de suivi médical d’agentes enceintes, allaitantes ou en PMA (procréation médicalement assistée) ;
- de visites de reprise à la suite d’un arrêt y compris pour les agentes de retour de maternité ;
- de suivi médical post-professionnel ou de suivi médical post-exposition proposés par les établissements dans la perspective de la poursuite de cette surveillance par le médecin du travail du nouvel employeur ou par le médecin traitant ;
- de formations spécialisées en santé sécurité au travail connaissant le nombre d’agents de l’établissement soumis à une surveillance médicale particulière (SMP) et l’inscription de cette démarche générale au document unique d’évaluation des risques professionnels ou DUERP (articles R4412-1 à 86 du Code du travail) ;
- de fiches mentionnant la nature des risques professionnels et les effectifs des agents exposés, d’une exposition collective réalisée par la médecine du travail en liaison avec l’agent de prévention et après consultation de la formation spécialisée ;
- de faits de violence, discrimination, harcèlement et agissements sexistes ou VDHA ayant occasionné des lésions déclarées en accident de service ;
- d’enquêtes diligentées par les formations spécialisées en santé sécurité au travail pour de tels faits repréhensibles par la justice.
Le SNPTES déplore ce si peu.
Pour le SNPTES, violences, agressions, harcèlement, risques émergents dont nanomatériaux et intelligence artificielle, santé mentale ne doivent pas être les oubliés du suivi médical et de la politique de prévention !
Par ailleurs, la prévention de l’usure professionnelle, face à l’allongement des carrières doit être prise en compte. Les dispositifs de reconversion et de reclassement doivent s’amplifier et être opérationnels ce qui nécessitent des moyens en termes de personnels. De plus, il devient nécessaire d’anticiper le fait que les congés pour raisons de santé sont plus longs avec l’âge. Il en est de même pour les demandes de prise en charge de l’invalidité qui devraient s’accroître.
Une vraie indépendance de nos équipes pluridisciplinaires en santé au travail, une association franche des formations spécialisées en santé sécurité au travail, un vrai dialogue social, contribueront à un environnement de travail sûr, sain et protecteur.
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