Bizutage et violences sexistes et sexuelles, le SNPTES dénonce des faits pénalement qualifiables !
Le SNPTES dénonce les événements qui, au nom d’une soi-disant tradition universitaire, se sont déroulés, comme chaque année… parmi les étudiants et étudiantes de médecine de l’Université de Tours.
En début d’année universitaire, quelques abrutis avinés ont défilé, en bande organisée, autour d’une banderole qui, sans que cela ne puisse prêter à interprétation, faisait l’apologie de l’utilisation d’une drogue du violeur et, explicitement, du viol. À la suite de cela, une mission d’inspection a été diligentée, celle-ci vient de rendre son rapport. Ce dernier met notamment en lumière des actes graves tels que des actes sexuels non consentis, autrement dit des viols, ainsi que des actes humiliants et dégradants. Un nouveau signalement a été fait près de la procureure de la République. La commission disciplinaire de l’université a été saisie. Le rapport souligne aussi la responsabilité de certaines associations étudiantes. L’une d’entre-elles a été depuis lors dissoute.
Le SNPTES, une nouvelle fois, s’étonne du fait que le bizutage, interdit depuis près de 30 ans, puisse perdurer dans quelques établissements d’enseignement supérieur. Faut-il aussi rappeler que le fait que cela se passe souvent en soirée et en dehors de nos établissements ne soustrait les auteurs d’infraction à des sanctions disciplinaires ou pénales ? Faut-il aussi rappeler, comme l’a fait récemment le SNPTES (CNESER, le SNPTES dénonce les survivances du bizutage dans une partie de l’enseignement supérieur), que « de tels comportements, conduisent, parfois, à la mort accidentelle d’une étudiante ou d’un étudiant ».
Par ailleurs, le SNPTES a une pensée pour les victimes de ces violences sexistes et sexuelles. Le SNPTES revendique pour les victimes un rôle actif ainsi qu’une réelle visibilité dans les procédures disciplinaires. Il a porté cette demande lors d’une récente audition ministérielle (Sections disciplinaires des enseignants (ESAS), enseignants-chercheurs et usagers, le SNPTES persiste dans ses positions !).
Enfin, le SNPTES précise, au passage, que le bizutage explique, en partie, le fait que certains jeunes renoncent à commencer un cursus dans des formations pour lesquelles perdurent ce mal endémique.
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