CNESER, les représentants des personnels se font l’écho de la grogne de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR)
Le CNESER s’est réuni, ce 8 avril 2025, non sans se faire l’écho, par différentes déclarations, du malaise émanant de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ainsi, face à la grogne de la plupart des organisations syndicales de notre secteur, parmi lesquelles le SNPTES, comme face aux mouvements sociaux qui se déroulent dans nos établissements, il apparaît nécessaire de rappeler que ce malaise trouve son origine dans des mesures d’économie budgétaires ou dans des dispositifs RH qui, particularité de notre secteur ESR, sont à la charge de nos établissements et non, comme dans les autres départements ministériels, à la charge de l’état employeur au nom du principe « employeur-payeur ». Autrement dit, pour simplifier, lorsque le législateur ou le pouvoir réglementaire prend une mesure qui in fine alourdit la masse salariale, c’est à chaque établissement, faute de compensation budgétaire, de se débrouiller pour financer cette mesure. Or, dans un contexte où la dotation pour charge de service public (la somme que l’état verse chaque année à un établissement pour fonctionner) n’augmente pas et a même parfois tendance à baisser (doux euphémisme), cela conduit nos établissements à faire des économies. Ces économies se déclinent de différentes manières : en réduisant l’offre de formation ; en réduisant les financements labos et, de fait, les thématiques de recherche ; en supprimant des postes de titulaires et de contractuels ; en refusant d’améliorer la situation des personnels ; etc. Pour le SNPTES, il est nécessaire, à plus forte raison dans un contexte international difficile, d’offrir à la France un service public de l’enseignement supérieur et de la recherche suffisamment doté, en personnel et en financement, afin de faire face aux défis auxquels notre pays est confronté.
Le CNESR du jour a examiné un projet destiné à accréditer plusieurs universités (Amiens, Bordeaux, La Réunion, Nice) à délivrer le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques. Comme lors de récents CNESER, le SNPTES a approuvé ce projet qui permet de consolider la maïeutique comme discipline de santé tout en valorisant le cursus et la carrière de celles et ceux qui ont choisi d’exercer la profession de sage-femme.
Le CNESER a ensuite été appelé à se prononcer sur l’accréditation de l’université Côte d’Azur en vue de délivrer le diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques. Il s’agit de faire face à une pénurie de pharmaciens notamment en officine ainsi que de permettre à cette université de proposer désormais l’ensemble des disciplines de santé. Le SNPTES a approuvé cette accréditation.
Les membres du CNESER ont, par ailleurs, été consultés sur le programme de français et de philosophie des classes préparatoires scientifiques (CPGE) pour l’année scolaire 2025-2026. Il s’agit, en l’espèce, de fixer le thème du programme de français et de philosophie de ces prépas pour l’année 2025-2026. Au thème précédent 2024-2025, « La communauté et l’individu », s’ajouterait donc, le thème « Expériences de la nature ». Des œuvres accompagnent l’étude de ces thèmes et, à ce propos, le SNPTES remarque que désormais, la recherche d’un équilibre autrices-auteurs de ces œuvres est ancré dans les esprits, ça n’a pas toujours été le cas ! Egalité femmes-hommes, le SNPTES dénonce, en CNE...Portail SNPTES
Le SNPTES a ensuite été consulté sur un projet de texte permettant aux titulaires du diplôme en partenariat international « Management de la Transition durable et de la résilience des organisations » de l’Université de Brest de se voir attribuer le grade de master. Ce master se préparera au sein de l’Université européenne « SEA-EU » apparaissant comme un consortium universitaire (Brest, Cadiz, Gdansk, Malte, Nord University, Split). La portée internationale de cette formation ainsi que son objet (la transition durable et la résilience) ont conduit le SNPTES à approuver ce projet de texte.
Enfin, un dernier texte a permis au CNESER de donner son avis sur la transformation de l’Université Gustave Eiffel, actuellement établissement public expérimental, en un grand établissement. Si certains ont pu critiquer l’utilisation du terme « université » par un établissement composé, pour partie, d’une école d’architecture et d’une école d’ingénieurs de la ville de Paris, c’est surtout le fait que les statuts de ce grand établissement opèrent un déséquilibre dans le principe de participation des personnels à la gestion de leur établissement, en n’accordant à certaines catégories d’agent une place très mineure qui a conduit le SNPTES à s’abstenir lors du vote.
Documents numériques (1)
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