Reprise des activités à l'administration centrale dans les services académiques et les EPLE à compter du 11 mai : propositions du SNPTES et du SA-EN pour limiter les risques
Après les annonces du 1er ministre du 28 avril 2020 sur le retour progressif à l’école à compter du 11 mai, de nombreuses questions se posent à tous les personnels. Les collèges ouvriront leurs portes à partir du 18 mai, mais seulement dans les départements peu touchés par la pandémie. Cette ouverture progressive pourrait, par ailleurs, commencer par les classes de 6e et de 5e. Concernant les lycées, enfin, le premier ministre a annoncé attendre fin mai pour décider d’éventuelles réouvertures qui se feraient alors en commençant, début juin, par les lycées professionnels. Pour le SNPTES et le SA-EN, la sécurité de l’ensemble des personnels et des élèves de notre communauté doit être garantie lors de la reprise progressive des activités. Le SNPTES et le SA-EN rappellent que la prévention de la santé des personnels et des élèves est une obligation de l’employeur. Le SNPTES et le SA-EN exigent notamment que chaque structure évalue ses risques pour une reprise en mode dégradé.
Pour information, Le Conseil scientifique sur le Covid-19 dans son sixième avis mis en ligne dans la soirée du 25 avril a indiqué que :
1. « Pour les actifs en bonne santé, l’objectif est de reprendre progressivement une activité présentielle ne concernant, si possible, que la moitié des travailleurs ».
2. « Dans les administrations comme dans les entreprises, le télétravail demeurerait la règle pour la totalité ou plus de la moitié du temps de travail ».
Enfin, le Président du Conseil a précisé « Je ne sais pas ce qui se passera au-delà de deux mois après le déconfinement ».
Pour le SNPTES et le SA-EN, la réouverture doit se préparer en amont et garantir une sécurité maximale aux personnels et aux élèves.
- 1. Améliorer, favoriser et amplifier le télétravail pour diminuer les risques de contagion, ce qui implique de repenser durablement le travail des services et d’organiser le travail à distance y compris pour les collègues actuellement en Autorisation d’Absence, et pour les parents qui devront continuer à garder leurs enfants après le 11 mai (fourniture de matériel professionnel, sécurisation des conditions de travail, roulements à l’intérieur des services, formations aux agents dont la fonction ne peut être assujettie à du travail à distance, etc.). Une attention particulière devra être portée aux collègues ayant été touchés par le COVID avec une possible adaptation de leur charge de travail.
- 2. Sécuriser et assurer les mesures de distanciation dans les trajets domicile-travail : dans les transports en commun et covoiturage notamment en fournissant des masques et en favorisant les horaires décalés pour éviter les heures de pointe.
- 3. Fournir masques chirurgicaux et gel hydroalcoolique en quantité suffisante pour les personnels en présentiel ainsi qu’aux usagers : présence obligatoire de gel hydroalcoolique sur les lieux de passage et entrées/sorties, dispositifs fixés au mur.
- 4. Anticiper les risques psychosociaux (RPS) liés au retour au travail ENSEMBLE :
- renforcer les dispositifs RPS existants ;
- mettre en place une cellule d’écoute dédiée à la crise sanitaire avec psychologue dans tous les établissements ;
- former avant reprise obligatoire tous les encadrants à appréhender la gestion des équipes lors de la reprise d’activité avec psychologue et médecin de prévention.
- 5. Avant toute reprise d’activité : Former tous les personnels aux gestes barrière (adaptés aux spécificités des lieux d’exercice et des activités : enseignement, accueil du public, bureaux partagés, laboratoires, etc.) : port du masque, durée d’utilisation, lavage des mains et nouvelles organisations du travail.
Concernant les mesures barrière, le SNPTES et le SA-EN insistent sur :- mesures barrières renforcées dans les services recevant du public, avec pose de plexiglas adaptable et démontable sur le mobilier ;
- organisation pour l’accueil du public ou des parents avec prises de rendez-vous obligatoires, échelonnés dans le temps ;
- examens en présentiel en extrême recours avec une consigne globale pour assurer la santé et la sécurité de tous. Masques, gants pour les surveillants. Nettoyage des surfaces avant et après. Résultats par internet, interdire l’accès au panneau d’affichage pour maintenir une distanciation lors de la proclamation des résultats ou organiser une file d’attente.
- 6. Pour les collègues qui devront être présents sur site (lorsque le travail à distance n’est pas possible), éliminer tous les risques de rapprochement et de regroupement : sécuriser les accès aux distributeurs automatiques, au courrier, aux photocopieurs collectifs etc. ; réserver des locaux pour la prise de repas personnels « tirés du sac » en respectant la distanciation et les mesures d’hygiène, autoriser le déjeuner au bureau.
- 7. Repenser les livraisons et approvisionnements, avec la mise à jour de tous les plans de préventions avec les entreprises extérieures avant la réouverture.
- 8. Présence obligatoire de savon, essuie mains à usage unique, gel hydroalcoolique et notice de lavage et désinfection des mains dans les toilettes et tous les points d’eau.
- 9. Équiper les services de médecines préventive et de prévention d’équipements de protection individuelle (Masques-gants-blouses-charlotte-scanner de température, etc.).
- 10. Réglementer l’utilisation des ascenseurs (lieux confinés et non aérés), prendre de mesures de désinfection des pupitres de commande.
- 11. Mettre en place des mesures particulières pour les véhicules de services qui passent de mains en mains : prévoir un protocole de désinfection entre chaque utilisateur, latence entre chaque utilisation, une seule personne par voiture ou deux avant/arrière avec masque.
- 12. Vérifier le bon fonctionnement des installations techniques, et le cas échéant assurer leur remise en état avant réouverture :
- lever le risque lié à la légionnelle (bras morts, douches, points d’eau) là où il y a pu avoir stagnation (demander la fermeture des douches exceptionnellement car le risque est supérieur au bénéfice à proposer) ;
- faire des essais de la centrale Système de Sécurité Incendie (SSI) avant tout retour ;
- effectuer la vérification et la certification de tous les systèmes de ventilation et climatisation des locaux ;
- s’assurer que les filtres sont neufs et de types HEPA, capables d’éliminer plus de 99% des poussières et des micro-organismes, sinon arrêter toute climatisation ;
- lever le risque de la non-maintenance sur les appareils de levage (monte-charge, ascenseur) ;
- mettre à jour le contenu des trousses d’intervention des SSIAP et des SST selon le risque COVID.
- 13. Limiter la circulation des documents papier et autres parapheurs et privilégier la signature électronique.
- 14. Afficher les consignes de sécurité pour tout appareil en libre-service : station de travail, distributeur automatique, téléphone, réfrigérateur, micro-ondes, etc.
- 15. Fournir du matériel s’apparentant à un stylet à chaque collègue pour éviter le contact mains-bouton.
Le SNPTES et le SA-EN tiennent à rappeler l’importance et la difficulté que présente le redémarrage des activités, qui, s’il n’est pas progressif ni réajusté autant que de besoin, présente beaucoup plus de risques que la phase d’arrêt que nous avons connue.
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