Il y a plus de risque à rester chez soi qu'à aller à l'école...la FA-ENESR, sans polémique, appelle le ministre à la retenue
En ce jour de réouverture, la FA-ENESR n’entend pas polémiquer, cependant si pour notre ministre, « Il y a plus de risque à rester chez soi qu’à aller à l’école », il existe, pour nous, un risque de méconnaître certains dangers et, nécessairement, certaines appréhensions de nos collègues, des parents et des élèves.
N’oublions jamais, tout d’abord, que le premier décès, en France, a frappé un collègue enseignant même si le gouvernement a osé, à l’époque, nous affirmer que ce collègue, sortant des vacances de février, ne pouvait avoir été touché par le virus dans le cadre de ses fonctions...
N’oublions pas, ensuite, qu’une classe d’école, un self, une cantine, une cour, un CDI, un gymnase, un bus, etc., malgré les efforts que nous pourrons faire pour assurer la distanciation physique, sont autant de terrains de propagation du virus. N’en déplaise au ministre, il existe bien un risque et, cela va de soi nos collègues, comme les élèves, doivent a minima disposer de protections (gel, savon, masques, etc.).
N’oublions pas, enfin, même s’il existe des avis divergents chez les scientifiques, que pour bon nombre d’entre eux le retour à l’école, notamment pour les plus jeunes, permettrait à ce virus de prospérer. D’ailleurs, pour aller dans ce sens, il convient de remarquer que certains pays, à l’inverse de la position française, ont choisi de ne pas scolariser actuellement les plus jeunes (de manière générale en Italie, pas de maternelles en Allemagne, etc.). Si, réellement, il y a plus de risque à rester chez soi qu’à aller à l’école, certains de nos voisins européens n’auraient pas laissé les écoles portes closes !
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