Accord fonction publique : satisfecit pour le Premier ministre, carton rouge aux syndicats contestataires !
Le SNPTES n'a pas l'habitude de critiquer les autres organisations syndicales, mais dans ce cas précis, le SNPTES ne peut rester muet.
Après avoir refusé de signer l'accord fonction publique sur la qualité de vie au travail qui aurait pourtant permis de véritables avancées dans ce domaine, la CGT, FO et SUD viennent de refuser de signer l'accord sur les Parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR). Sans être parfait, cet accord prévoit des revalorisations significatives notamment pour les personnels de catégorie C et B. Il permet également d'ouvrir enfin des négociations sur les corps atypiques ou corps ministériels que sont notamment les corps de catégorie A des ITRF, des ITA, des personnels des bibliothèques, des chercheurs, des enseignants-chercheurs et des enseignants.
La raison de cet échec est l'instauration de la règle d'accord majoritaire, depuis la dernière réforme du dialogue social. Il faut savoir pour qu'un accord soit valable dans la fonction publique, les signataires doivent représenter au moins 50 % des personnels, alors que dans le secteur privé, il suffit de 30 %.
Cette mesure qui avait vocation de rendre les syndicats plus responsables, a finalement eu l'effet inverse et devient une arme supplémentaire au service des syndicats contestataires qui ne cherchent plus depuis longtemps à obtenir des avancées sociales. Le seul but étant de revendiquer sans cesse. Leur devise reste : "Soyons réalistes, exigeons l'impossible".
Pour le SNPTES, le poids de ces syndicats est beaucoup trop important au niveau de la fonction publique. Aux prochaines élections, les personnels devront réagir en sanctionnant ces organisations et en donnant la majorité aux syndicats réformistes dont le SNPTES fait définitivement partie. Mercredi 30 septembre 2015, sur France Inter, le Premier ministre, Manuel Valls a déclaré :
- " Nous avons décidé avec Marylise Lebranchu que l’accord approuvé par 6 organisations syndicales s’appliquerait à l’ensemble des fonctionnaires ".
- " Nous ne voulons pas avec la ministre de la Fonction publique que le résultat d’un an de négociation soit bloqué par le refus de certains de prendre leurs responsabilités ".
Il va de soi que le SNPTES qui avait appelé " l’ensemble des organisations syndicales à signer cet accord ", ne peut que se satisfaire de cette décision. Il interpelle la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche pour que les négociations relatives au protocole social signé en février 2014 soient ouvertes immédiatement.
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