La situation sanitaire de cette rentrée appelle à la plus grande responsabilité de tous les acteurs de l'enseignement supérieur
Alors que, comme on s’y attendait, les photos et témoignages d’universités pleines à craquer se multiplient, le SNPTES ne tolérera pas que notre jeunesse soit stigmatisée.
Cette jeunesse, le SNPTES tient à le rappeler, est celle qui connaît les simulations d’alerte intrusion à l’école, où on apprend à se cacher sous des tables et à ne pas faire de bruit en cas d’attaque terroriste. Cette jeunesse est celle qui voit venir un futur sombre où les questions écologiques de réchauffement climatique, d’extinction du vivant, etc. ne sont toujours pas considérées à leur juste mesure par les gouvernements. Cette jeunesse, enfin, est celle qui a vécu le confinement, vu cette maladie s’installer avec la crainte, voire la culpabilité, en étant asymptomatique, de contaminer sans le savoir des proches plus âgés.
Cette jeunesse n’a pas d’autre choix que d’être raisonnable et réfléchie et elle l’est bien plus que nous ne l’étions !
Évidemment, des rassemblements extra-universitaires ont lieu et ils sont salutaires pour les étudiantes et étudiants. Sûrement que certains de ces rassemblements ont conduit à la transmission du virus. Cependant, comment ne pas parler d’abord de conditions d’accueil désastreuses des étudiants dans les universités ? Les amphithéâtres ou les salles bondés, faute de n’avoir pas compensé l’accroissement démographique depuis des années ! Les bâtiments vétustes, la déficience, parfois, des systèmes de ventilation, faute de n’avoir pas investi ! Les sous-effectifs des services d’entretien, de logistique, de scolarité, faute de n’avoir pas recruté ! etc. Ne doit-on pas voir là les facteurs principaux d’aggravation des contagions ?
Nos universités sont saturées depuis longtemps et les personnels à bout de souffle. Ceux qui en paient le prix en fin de compte, ce sont bien nos étudiants et étudiantes qui, avec les personnels, prennent pourtant leurs responsabilités pour affronter cet énième coup de boutoir que porte la crise sanitaire à notre enseignement supérieur. À l’État de prendre les siennes !
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