Communiqué du SNPTES relatif aux événements d'octobre 1961
En ce triste anniversaire du massacre d'octobre 1961, à Paris et dans sa couronne, de manifestants algériens, le SNPTES tient à rappeler son émotion.
Émotion, tout d'abord, en se souvenant qu'un gouvernement, normalement chargé de la protection de ses citoyens, avait pu autoriser le tristement célèbre préfet de police, Maurice Papon, d'user de la force publique pour massacrer des manifestants.
Émotion, ensuite, pour le SNPTES, d'avoir dû s'interroger sur le fait de savoir s'il devait rédiger un tel communiqué... en sachant d'avance que nous allions subir des reproches, voire des insultes via les réseaux « sociaux ». En fait, nous n'avons pas hésité longtemps notamment parce que nous nous souvenons que ces victimes manifestaient, avant tout, pour le respect des libertés.
Émotion, enfin, de voir quelques candidats ou pseudo-candidats à l'élection présidentielle critiquer une telle commémoration par nostalgie de notre passé colonial, par idéologie ou par réflexe pavlovien et révisionniste.
Ces jours noirs d'octobre 1961 sont morts des manifestants qui réclamaient, simplement, d'user de leurs libertés de circuler, de se regrouper et de manifester. Ne l'oublions jamais.
Documents numériques (1)
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17/10/2021