Applications informatiques nationales de gestion : le SNPTES pose la question « où est l’erreur ? »
À en croire les responsables ministériels, le remplacement des vieilles applications de gestion dites obsolètes devait projeter les personnels de l’Éducation nationale vers la modernité et la simplification, et leur offrir des perspectives d’évolution vers des métiers plus enrichissants.
Le SNPTES n’a pourtant jamais été dupe, ayant essuyé bien des désillusions avec l’externalisation du développement des projets nationaux, qui ne date pas d’hier !
On aurait pu penser cependant que les mêmes erreurs ne seraient pas reproduites, mais le SNPTES ne peut que faire le constat des très grandes difficultés de mise en œuvre des nouveaux projets, aussi mal ficelés qu’ambitieux, qui plongent les collègues dans un mal-être grandissant.
Pour exemple, et contrairement aux annonces, RenoiRH pas plus que SIRHEN n’est en mesure de gérer la population enseignante, de loin la plus nombreuse dans notre ministère. Ce sont encore les ‘vieilles applications maison’ EPP et AGAPE qui rendent le service, malgré leur ergonomie datée, et ce pour un temps encore indéterminé…
Quant au programme Op@le, censé remplacer la vieille application de gestion financière et comptable des collèges et lycées (GFC), il fait vivre un cauchemar au quotidien à toutes celles et ceux qui s’épuisent à tenter de le faire fonctionner. C’est encore la vieillissante GFC, malgré son obsolescence technique, qui permet aux nombreux établissements qui n'ont toujours pas rejoint la vague Op@le, de produire leurs comptabilités budgétaire et comptable.
Pour le SNPTES, il ne faut pas s’étonner alors de la lassitude, et parfois de la fuite, des collègues informaticiens de l’Éducation nationale chargés de ces projets, qui doivent jouer en permanence les pompiers de service, sans qu’on leur en fournisse les moyens techniques, humains ni budgétaires. Ils vivent un deuil forcé de leur cœur de métier, leurs conditions de travail sont dégradées, les rémunérations ne sont plus attractives, on n’arrive plus à recruter.
Le SNPTES n’est pas une organisation syndicale ringarde et passéiste, et appelle au contraire de ses vœux l’entrée de l’informatique de gestion ministérielle dans la modernité technologique.
Pour le SNPTES, là où se situe certainement la grande erreur de nos décideurs, c’est d’avoir imaginé et pensé, pour des raisons parfois aussi triviales que des économies sur la masse salariale, pouvoir se passer des personnels du cru, sans ménagement, ni reconnaissance de leur expérience, de leur maîtrise et de leur connaissance des spécificités ‘maison’ très particulières et complexes, qu’aucun cabinet extérieur ne pourra jamais remplacer.
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