Revalorisation des carrières des chercheurs et enseignants-chercheurs : au-délà des paroles, des actes !
Le SNPTES se félicite de la mise en place des groupes de travail pour l’application du protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) aux enseignants du primaire et du secondaire. Il demande que ces négociations s’ouvrent rapidement aux carrières des enseignants-chercheurs (le calendrier initialement prévu envisageait une ouverture des négociations pour le second semestre 2016). En effet, des mesures en direction des maîtres de conférences, des professeurs d’université mais aussi des Professeurs agrégés (PRAG) et Professeur certifié (PRCE) sont attendues depuis longtemps dans un contexte d’austérité salariale. Concernant les PRAG et PRCE, la revalorisation interviendra en même temps que celles prévues pour les autres collègues agrégés et certifiés du secondaire. D’après les premières négociations, la carrière des enseignants du secondaire devrait être nettement améliorée entre 2017 et 2020 (refonte des grilles et hausse des points d’indice, en particulier en début et en fin de carrière). Ces premières mesures seraient tout à fait justifiées et récompenseraient le travail important effectué par les PRAG et PRCE dans le supérieur – travail qui est difficilement valorisé à travers la notation (les PRAG et PRCE souffrent souvent d’un retard d’avancement par rapport à leurs collègues du secondaire). Le SNPTES accueille donc ces mesures avec satisfaction mais ne peut s’en contenter. Un travail plus spécifique sur les carrières des PRAG-PRCE doit être mené pour revaloriser leurs carrières dans le supérieur. Qu’en sera-t-il des Maitres de conférences (MCF) et des professeurs d’université ? L’université française doit davantage valoriser l’investissement des enseignants-chercheurs. La comparaison des salaires des enseignants-chercheurs français et de leurs homologues étrangers est édifiante. Un maître de conférences français gagne 45 % de moins que son équivalent au Danemark, 35 % de moins que son équivalent aux USA et 33 % de moins que son équivalent au Royaume Uni. Plus la carrière avance, plus l’écart se creuse par rapport aux pays anglo-saxons. Le SNPTES souhaite que l’accord PPCR permette une revalorisation du métier d’enseignement chercheur et de chercheurs. Dans cet esprit, il propose la mise en œuvre rapide de préconisations qui font consensus en sein de la communauté universitaire. Concernant la revalorisation des carrières et des possibilités de promotions, le SNPTES demande notamment la reconnaissance du niveau du diplôme de doctorat avec une revalorisation de l'indice des maîtres de conférences, avec un recrutement au plus près de la thèse, la réduction du délai de passage du 5e au 6e échelon de la Hors Classe (HC) pour les MCF, permettant un alignement de la HC des MCF sur la 2e classe des professeurs (PR) et l’amélioration de l’accès à la HC des MCF. Concernant la fluidité accrue de la carrière, le SNPTES revendique une augmentation sensible du contingent de promotions en HC et la fusion des classes PR2-PR1. Le SNPTES demande que la reconnaissance de l’ensemble des missions des enseignants-chercheurs débouche sur une revalorisation des carrières à la hauteur de leur investissement. Le SNPTES exige, par ailleurs, que les chercheurs bénéficient, par effet de miroir, des mêmes revalorisations de carrières que les enseignants-chercheurs. Dans un premier temps, il revendique l’alignement du déroulement de carrière des chargés de recherche sur celui des MCF.
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