CTMESR, le SNPTES approuve le projet de décret relatif au statut du corps de l'IGAERN
Lors du Comité technique ministériel de l'enseignement supérieur et de la recherche (CTMESR) du mardi 16 février 2016, le SNPTES a approuvé plusieurs projets de décrets relatifs au statut du corps de l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR).
Le SNPTES constate tout d'abord que notre ministère, lorsqu'il le souhaite vraiment, peut initier de véritables modifications statutaires globalement positives pour les collègues concernés, il reste à souhaiter que cet élan réformateur ne se limite pas à quelques corps et puisse conduire à des revalorisations qui semblent important de conduire.
Pour le SNPTES, le fait d'ouvrir le recrutement au grade d'IGAENR 2e classe de façon plus large semble être une idée intéressante. Cette ouverture permettra, notamment, de contrebalancer certaines critiques faites au système actuel qualifié, parfois, d'« endogène ». Le fait que la sélection soit désormais assurée par un comité (et non plus une « commission ») et que celui-ci soit expressément chargé d'apprécier « le parcours professionnel antérieur du candidat, sa motivation et l’adéquation de ses compétences aux besoins de l’inspection » permet de contrer des dérives éventuelles et devrait ainsi renforcer la légitimité de l'inspection générale.
Autre élément intéressant de cette modification statutaire, un appel d'air vers des profils nouveaux susceptibles d'apporter un peu plus de diversité même si la connaissance des milieux de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, bien évidemment, doit demeurer un critère essentiel lors du recrutement.
Le SNPTES se félicite, de manière toute relative, de l'ouverture de ce corps aux titulaires d'un doctorat. La volonté de valoriser le doctorat trouve ainsi, au moins dans un texte, une concrétisation... Au moins dans les textes, nous semble-t-il, car le système de recrutement de ces docteurs (un concours externe sur titre et travaux) et d'autres modalités de sélection (seules quelques disciplines ouvrant accès au concours...) ne manquent pas de retenir notre attention. La crainte existe de voir ce recrutement de docteurs déboucher sur des recrutements infructueux, crainte accentuée par le risque de voir des docteurs renoncer à une telle candidature en raison, notamment, des conditions particulièrement défavorables du reclassement des docteurs qui, préalablement à un tel recrutement, n'étaient pas déjà fonctionnaires (on est alors, en terme d'indice, bien loin de la valorisation du doctorat !).
Pour le SNPTES, la valorisation du doctorat ne doit pas passer par des effets d'annonces du type « le gouvernement recrute des docteurs dans la haute fonction publique » mais, plus concrètement, par la valorisation initiale des corps par nature composés essentiellement de docteurs (professeurs et maîtres de conférences, chargés et directeurs de recherche, ingénieurs de recherche ITRF-ITA).
Pour ce qui concerne la nouvelle grille indiciaire du corps d'IGAENR, le SNPTES regrette que le choix de passer de 6 échelons actuels à un nombre trop important d'échelons (14 !), pour la 2e classe, soit prévalu. Il convient même de se demander si une structuration en trois grades n'aurait pas pu être envisagée. Cette structuration en trois grades existe d'ailleurs dans d'autres corps de contrôle, même si les conditions d'accès et les cadences d'avancement n'y sont pas forcément les mêmes.
Concernant le projet de statut d'emploi de chef de mission de l'IGAENR, le SNPTES considère que ce statut existe déjà dans d'autres corps de contrôle et que ce statut se justifie donc pleinement au sein de l'IGAENR.
/Alain Favennec
Secrétaire général adjoint/
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