Des bons résultats au brevet et au baccaulauréat en trompe l'oeil
La fin de l’année scolaire 2015-2016 est marquée par des taux de réussite Le taux de réussite est le rapport entre le nombre d’admis et le nombre de candidats présents. records au brevet des collèges et au baccalauréat.
Le brevet :
Sur 815 800 candidats au DNB, 711 800 ont été reçus, soit un taux de réussite de 87,3% (+ 1 point par rapport à 2015). 57 % des candidats au DNB ont obtenu une mention.
Le baccalauréat :
Sur les 715 200 candidats (+ 11 700 candidats par rapport à 2015), 88,5 % des candidats ont été admis (+ 0,7 point par rapport à 2015). Ce taux de réussite record s’explique principalement par une hausse d’1,9 point du taux de réussite des bacheliers professionnels.
Taux de réussite selon les filières (9/07/2016) | Évolution du taux de réussite par rapport à la session 2015 | |
Séries générales | 91,4 % | 0 |
Séries technologiques | 90,7 % | 0 |
Séries professionnelles | 82,2 % | + 1,9 point |
Comme dans le cas du DNB, le pourcentage de candidats reçus avec mention est particulièrement élevé, cette année est également une année record dans ce domaine.
% des candidats présents ayant une mention | Évolution par rapport à la session 2015 | |
Séries générales | 55,4 % | |
Séries technologiques | 42,3 % | |
Séries professionnelles | 40 % | + 3,1 points |
Ensemble | 48,2 % | + 1,9 point |
Ces taux de réussite en croissance continue depuis plusieurs dizaines d’années (en 1980, seulement 25 % d’une génération obtenait le baccalauréat) sont caractéristiques de la massification de l’enseignement secondaire. Cependant, ce taux de réussite record de 88 % au baccalauréat ne doit pas faire oublier les difficultés Une étude de juillet 2016 de la DEPP montre que 15 % des élèves en fin de collège n’ont « pratiquement aucune maîtrise ou une maîtrise réduite de ces compétences et sont en difficulté devant un texte complexe ou comprenant un vocabulaire peu courant ». et les inégalités persistantes dans le système scolaire français.
La démocratisation de l’enseignement secondaire est en grande partie due au développement du baccalauréat professionnel (à sa création en 1988 puis à sa réforme en 2008). Entre 1995 et 2015, la part d’une classe d’âge obtenant cet examen professionnalisant est passée de 7,5 % à 22,5 %, alors que la proportion d’une génération présentant le bac dans la voie générale ou technologique est restée stable autour de 55 %.
Or les candidats au baccalauréat n’ont pas la même origine sociale selon la filière de l’examen qu’ils préparent. Ainsi, les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures privilégient le baccalauréat générale et la poursuite d’études supérieures. En 2013, 9 % des bacheliers enfants de cadres ont obtenu un baccalauréat professionnel alors que 77 % de ces mêmes enfants ont obtenu un baccalauréat général. Les enfants d’ouvriers s’orientent ou sont orientés davantage vers la filière professionnelle : 41 % des bacheliers enfants d’ouvriers ont obtenu un baccalauréat professionnel.
Notes de la DEEP :
- http://cache.media.education.gouv.fr/file/2016/90/7/depp-ni-2016-21-cedre-2015-college_604907.pdf
- http://www.education.gouv.fr/cid54177/cedre-2015-%C2%96-nouvelle-evaluation-en-fin-de-college-competences-langagieres-et-litteratie.html
Note Flash du MESR :
/Élise Marais
Chargée de mission Éducation nationale/
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