Le CNU une nouvelle fois remis en cause...
Dans le cadre du projet de loi de la TRANSFORMATION DE LA FONCTION PUBLIQUE, un amendement porté par les députés M. Berta, M. Henriet et M. Eliaou propose que puisse être expérimenté le recrutement d’enseignants-chercheurs sans procédure de qualification. Cette énième attaque envers le CNU déconcerte toujours autant le SNPTES !
L’exposé sommaire des motifs de l’amendement, après une présentation des statistiques des qualifications qui ne fait que démontrer la pénurie de poste d’enseignants-chercheurs, souligne qu’une dérogation au principe de qualification permettrait :
« …de conférer aux universités une plus grande souplesse dans l’organisation de leurs recrutements tout au long de l’année tout en garantissant l’égalité de traitement de chaque dossier en renforçant le rôle des comités de sélections propres aux établissements. »
Puisque la qualification n’est pas un recrutement mais une reconnaissance par les pairs de la qualité des travaux de thèse, puisque les chiffres exposés démontrent que le vivier des jeunes docteurs ou collègues qualifiés est considérablement supérieur aux postes offerts au concours, le SNPTES aimerait comprendre dans quel cas cette « souplesse » de recrutement serait-elle nécessaire ? Le SNPTES n’ose croire que cela serait pour permettre aux établissements de recruter en deçà des standards minimaux d’une qualification.
Pour le SNPTES, vouloir supprimer la qualification c’est vouloir introduire de l’arbitraire dans la procédure de recrutement des enseignants-chercheurs. Toutes ces instances représentatives des personnels, des CAP au CNU, ont notamment vocation à être des contre-pouvoirs afin d’éviter des dérives locales. Ces instances apportent à la fonction publique de la transparence, de l’équité et un espace de dialogue social salutaire. Le gouvernement comme la majorité parlementaire doit le comprendre : le dialogue social n’est un frein à rien !
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17/05/2019